Robe chemisier classique
20 novembre 2025
par Claudine Gauvin

Pour mon projet couture de l’automne, j’ai eu envie d’un retour aux classiques : une robe chemisier. J’aime son côté rétro, son allure féminine sans effort, cette élégance qu’avaient les femmes d’autrefois, la taille bien marquée et la jupe qui bouge avec grâce.

Ce type de robe traverse les décennies sans jamais se démoder. Dans les années 50, on la voyait souvent en coton ou en popeline, parfois avec une ceinture coordonnée. Encore aujourd’hui, elle reste une valeur sûre : structurée, féminine et confortable.

Le patron : Butterick B6702

J’ai choisi le patron Butterick B6702, un modèle paru en 2019 qui a déjà fait ses preuves. Le corsage bien ajusté et la jupe évasée à découpe princesse créent une allure féminine et équilibrée. Les lignes sont nettes, la coupe précise, exactement ce qu’on recherche dans une robe chemisier classique.

J’ai opté pour la version à manches trois quarts, déjà prévue dans le patron. C’est une longueur que j’aime beaucoup : elle allège la silhouette, met les poignets en valeur et se marie bien avec les bracelets que je porte souvent.

Côté difficulté, le modèle est classé « facile », mais il faut tout de même un peu de patience. Découper, assembler, ajuster, faire les finitions à la main pour le col et la patte de boutonnage… Ce n’est pas compliqué, mais c’est un projet qui demande du temps.

Le choix du tissu : une faille aux petits léopards

Au départ, je pensais utiliser un fin velours côtelé, très tendance cet automne. Mais j’ai eu peur que le tissu soit trop lourd pour le style du modèle. Le velours aurait sans doute brisé le tombé de la jupe et rendu la robe plus rigide que je ne le voulais.

J’ai finalement choisi une faille peau de pêche imprimée de petits léopards dorés sur fond noir. Le tissu est doux, souple, avec un beau tombé fluide. Et surtout, le motif n’est pas un imprimé « léopard » classique, mais de vrais petits félins stylisés. C’est ce qui m’a plu : un côté chic et un brin espiègle.

Quelques défis à la coupe et à la confection

Je ne sais pas si c’est parce que je n’avais pas cousu depuis un moment, mais le taillage m’a paru long. Mon modèle compte douze pièces, sans compter l’entoilage. Il faut de la place et un peu d’organisation.

J’ai opté pour un entoilage plus ferme qu’à l’habitude, ce qui donne au col et à la bande de boutonnage un effet bien net, presque « couture ». Mes boutons dorés rappellent le motif du tissu. Ces petits détails font toute la différence.

Tout n’a pas été parfait du premier coup. Les bandes de devant étaient un peu trop courtes par rapport au corsage et à la jupe. J’ai ajouté environ un pouce et demi à chacune, en insérant une petite pièce de tissu. Heureusement, la retouche se perd dans le motif.

Autre moment de frustration : une manche qui refusait de s’ajuster à l’épaule. Après quelques reprises (et quelques soupirs), j’ai fini par obtenir un résultat satisfaisant. La couture, c’est aussi ça : de la patience et un brin d’obstination.

En conclusion

La robe se porte de plusieurs façons : boutonnée jusqu’en haut pour un look rétro, ou ouverte pour une allure plus décontractée. Je la vois bien avec une pochette de fausse fourrure rapportée d’Italie, et selon l’occasion, avec des bottes hautes ou des escarpins.

Une robe à la fois classique et affirmée, inspirée du passé mais bien ancrée dans le présent. Exactement ce que j’avais envie de porter cet automne.


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